Après de nombreuses réunions et discussions avec Iscal, nous sommes finalement arrivés à un accord sur une grille de prix pour les future betteraves 2023. La bonne nouvelle est que le prix de la betterave sera plus élevé par rapport à 2022 dès que le prix du sucre atteindra 660 €.

Il était temps d’arriver à un accord, mais avec ce qui est approuvé aujourd’hui nous sommes loin de nos demandes initiales et nous avons un sentiment de ne pas avoir été complétement compris par Iscal. La notion d’équilibre connue avant l’augmentation des coûts de l’énergie n’est plus la même ni pour les planteurs ni pour Iscal ! Si nous pouvons entendre qu’Iscal ne peut plus revenir à la grille de 2019 car leurs coûts ont changé, Iscal doit pouvoir comprendre que les coûts de production ont évolué aussi chez les planteurs et que ceux-ci ont besoin de garanties. Une proposition plus équilibrée aurait été de nous garantir un prix minimum qui tienne compte des coûts de production des planteurs. Avec la proposition actuelle, si le cours du sucre descend pour la campagne 2023, nous n’avons aucune certitude que nos coûts de production seront couverts.

Concrètement quelle va être l’augmentation ?

A partir de 660 €, un partage de la plus-value du sucre de 40/60 aura lieu. Et à partir d’un prix de sucre de 700 €, le partage sera encore augmenté à 50/50. Le détail du nouveau prix est indiqué dans le tableau ci-dessous. Il est important de rappeler que le fabricant nous a encore confirmé qu’il s’attendait à des prix autour de 700 € pour 2023.

Prix de la betterave à 17,5°Z
Prix du sucre	AIP 2022	AIP 2023	Différence
630	40,90	40,90	0,00
640	41,40	41,40	0,00
650	41,90	41,90	0,00
660	42,40	42,57	0,17
670	42,90	43,24	0,33
680	43,40	43,90	0,50
690	43,90	44,57	0,67
700	44,40	45,24	0,83
710	44,91	46,07	1,17
720	45,41	46,91	1,50
730	45,91	47,74	1,84
740	46,41	48,58	2,17
750	46,91	49,41	2,50

De plus, une enveloppe supplémentaire de 1,3 millions d’euros a été approuvée pour le pot planteur. Elle pourra servir à augmenter les primes hâtives, tardives, l’indemnité de bâchage ou autres décisions des planteurs. Enfin, d’autres points doivent encore être discutés comme la prime sur les contrats B non contractés (et A,B,C non livrés) et pour décider si cet accord est valable pour une ou plusieurs années.

En conclusion, nous espérons vraiment que ce pré-accord est un début pour de meilleures négociations à l’avenir. Avec les changements contextuels, nous devons recréer un cadre de négociations où les parties s’écoutent et se comprennent. Nous sommes tous dans le même bateau et beaucoup de défis sont encore à relever. Nous sommes prêts à le faire avec l’industriel mais il doit comprendre que beaucoup de risques sont pris par les planteurs et que sans garantie et reconnaissance, les planteurs ne seront plus toujours prêts à le suivre !