Durabilité

Performante

Plus de 85 tonnes de racines par hectare et plus d’1,4 kg de sucre par mètre carré de parcelle… Voilà ce qu’ont produit les betteraviers en Belgique durant les 5 dernières années. Même si ces chiffres ont tendance à stagner ces dernières années suite aux conditions météorologiques de plus en plus extrêmes et à la diminution de solutions pour lutter contre les maladies, la betterave reste une culture productive qui se montre très résiliente face aux changements climatiques. Ces performances sont notamment dues à l’évolution des techniques culturales et à l’amélioration génétique, acquises notamment grâce au travail fourni par l’IRBAB et les semenciers.

Locale

La distance moyenne champ-usine des dernières années est de 49 km. Ajoutez-y la distance sucrerie-magasin et vous obtiendrez dans certains cas un transport « de la fourche à la fourchette » inférieur à 100 km !

Le secteur betteraves-sucre procure par ailleurs de nombreux emplois locaux. Ainsi, la production sucrière contribue à la rémunération directe de plus 4 500 ménages wallons (betteraviers et employés de sucreries), sans prendre en compte les nombreux emplois indirects.

Durable

Une culture soucieuse de l’environnement

La betterave sucrière est en Wallonie la tête de rotation culturale dans nombre d’exploitations, avec notamment un impact positif sur la culture céréalière post-betterave en terme de rendement et de diminution du développement de pathogènes (et donc d’utilisation de traitements phytosanitaires).

Du point de vue de l’utilisation des ressources en eau, la betterave a un avantage comparatif certain par rapport à la canne à sucre. Ses besoins en eau sont en effet d’environ 50 % inférieur à ceux de la canne par unité de sucre produite. En outre, elle ne nécessite pas d’irrigation.

Durant les dernières années, de nombreux efforts ont été consentis pour augmenter la qualité de la production tout en diminuant son impact sur l’environnement. Parmi ceux-ci, on remarquera la diminution des doses d’engrais azotés, la plus grande rationalisation des traitements phytosanitaires et la lutte contre l’érosion.

Evolution de l’utilisation des Produits de Protection des plantes en Belgique

La mise en place de techniques permettant de diminuer le transport de terre lors des livraisons en usine et d’améliorer la conservation des betteraves avant livraison a aussi fait l’objet de projets spécifiques.

Vous souhaitez en savoir plus sur l’évolution du sucre sur la conservation des betteraves ?

Une transformation sans déchets

L’industrie sucrière est très performante du point de vue de la valorisation des déchets et des dépenses énergétiques. En effet, durant le procédé d’extraction du sucre, tous les « déchets » produits sont valorisés et sont donc des coproduits du sucre proprement dit :

  • La pulpe, formée des betteraves râpées dont le sucre a été extrait, est un aliment pour bétail très prisé.
  • Les écumes de sucrerie, issues des jus de purification, servent d’engrais aux agriculteurs.
  • La mélasse, provenant des sirops de cristallisation, participe à de nombreuses applications industrielles.

Par ailleurs, les sucreries transforment l’excès de vapeur produite lors de la fabrication du sucre en électricité, qui, outre l’approvisionnement de l’usine elle-même, peut être exportée vers les consommateurs environnants.

Depuis le début du XXIe siècle, de nouveaux débouchés se développent pour exploiter au mieux les qualités de la production betteravière. Outre la production de bioéthanol, la betterave mais aussi la pulpe offrent un potentiel énergétique élevé pour la biométhanisation.